Marie et Juliette ont quitté l’enseignement classique pour ouvrir au cœur de Bruxelles une école où elles accueillent des enfants sans passé scolaire, souvent issus de l’exil.
Elles leur offrent un lieu et un temps hors des apprentissages scolaires formels pour être ou redevenir des enfants, avant d’affronter l’institution scolaire qui attendra d’eux d’être des élèves.
Au fil des tentatives de Juliette et Marie, et de leurs réflexions pédagogiques, le film nous oblige à questionner l’école comme un lieu vecteur de rapports d’oppression qui nous touchent toutes et tous.
Diffusion du film sur Canvas le 29 mars à 22h50 - en replay sur VRT max pendant le mois d'avril !
le 4 avril à 20h : projection au Cinéma Le Dietrich, Poitiers - Reprise du prix du Jury Etudiants - Festival Filmer le Travail 2023
le 5 avril à 14h30 : Festival du Film d'Action Sociale de Nancy - à l'IRTS de Lorraine
le 23 avril à 21h : Projection au Vidéodrome 2 à Marseille dans le cadre du rendez-vous mensuel Imaginaires Documentaires, avec en avant-programme Hommage aux professeurs de Abbas Kiarostami
2023
Festival ATCHA - en ligne
Festival Kodex - Berlin
Festival Filmer le travail - Compétition internationale - Prix des étudiant.e.s et Mention Spéciale du Jury du Public
Festival Sguardi Altrove - section Nuovi Sguardi - Milan - Première italienne
Festival des Solidarités Internationales d'Uccle et d'ailleurs
Soif d'idéal Festival du Film d'éducation des Céméa - Bruxelles
Festival Cinéma d'Alès Itinérances
Festival Punto de Vista - Sección Oficial - Pampelune - Première espagnole
Festival du Film d'Action Sociale - Nancy
2022
Festival Visions du Réel - Nyon (Suisse) compétition internationale - Première mondiale
Festival Jean Rouch - Paris compétition internationale - Première française
Festival Millenium - Bruxelles compétition nationale - Prix du meilleur film belge - Première belge
Festival Cabaret Vert - Charleville-Mézières
États Généraux du Film Documentaire - Lussas - Journée Scam Brouillon d'un Rêve
Cinémania - Montréal - compétition Documentaires - Première nord-américaine
Festival du Cinéma Social - Nice - compétition documentaire - Prix Accompagnement Social & Prix des étudiants HETIS
Mois du Doc 2022 en France (Nord, Morbihan) et à Bruxelles
Mois du Doc Bruxelles
Festival du Film d'éducation d'Evreux - compétition longs-métrages
Cinemamed - Bruxelles - projection-débat
2023
Célébration de la Francophonie à Dakar
Projection au Cinéma Le Dietrich, Poitiers (France) - Reprise du prix du Jury Etudiants - Festival Filmer le Travail 2023
Projection au Vidéodrome 2 à Marseille dans le cadre du rendez-vous mensuel Imaginaires Documentaires
2022
Sortie en salle au Cinéma Aventure, Bruxelles
Avant-Première le 27 avril 2022
Projection-débat organisée par Filmpact. En présence de l'équipe du film, de membres de la Petite École, de la Croix-Rouge, du Centre MENA Les Hirondelles, de FEDASIL, du CIRÉ et du Ligueur.
Ciné-débat à l'ULB : Changer son curseur, organisé par Filmpact. En présence de l'équipe du film et de la Petite école, de représentants du monde politique, de travailleurs en centres de santé mentale et d'enseignants
Ciné-débat avec Kinograph/La Tricoterie - Bruxelles
Film-débat avec les bénévoles de l'asbl Ages et Transmissions
A la Corderie, dans le cadre du Mois du Doc- médiathèque de Marc-en-Baroeul (Hauts-de-France)
A l'échappée - dans le cadre du Mois du Doc - Bruxelles
Au RITCS : Research@Cinema dans le cadre du cours de Master enseignement, avec Jan Vromman
Au Vendôme dans le cadre des Rencontres Péda' du PO d'Ixelles
Au Centre Culturel Jacques Franck, avec les équipes des CPMS du PO libre de Saint-Gilles
sur la RTBF (Fenêtre sur doc) le 30 avril 2022 à 23h15
sur ARTE Belgique (Tout le Baz’art) le 1 mai 2022 à 18h30
sur CANVAS le 29 mars 2023 à 22h50
Il y a souvent une rencontre derrière un premier geste de film. A l’origine de ce documentaire, il y a celle avec Marie et Juliette. J’ai été saisie par leur puissance, leur lumière. Réunies corps et âme dans une entreprise dépassant les questions pédagogiques, humanitaires et sociales, Juliette et Marie me sont tout de suite apparues comme des personnages qui méritaient d’être racontés.
La lumière, c’est celle qu’elles apportent aux enfants qu’elles accueillent, en leur offrant un lieu et un temps pour se poser, pour déposer ce qui a besoin de l’être, avant de reprendre leur route vers la grande école, vers leur vie.
Mais il y a aussi la lumière qu’elles projettent sur une problématique concrète : comment notre institution scolaire fait face – ou pas – aux enfants sans passé scolaire ? Et que se passe-t-il par ailleurs, s’ils ont derrière eux la guerre, l’exil.
En immersion dans le quotidien de la Petite école, au plus près de la relation que Marie et Juliette tissent avec les enfants et leurs familles, le film dresse le portrait de ce lieu unique, en constante évolution. Nous observons patiemment la manière dont elles déploient leurs outils pédagogiques pour apaiser les enfants et leur donner confiance.
Mais leur travail ne se conçoit pas sans la recherche. Si le premier objectif est d’amener ces enfants en douceur vers l’institution scolaire, la Petite école n’en est pas moins, et surtout, un lieu qui questionne sans relâche ce qu’est l’école et ce qui s’y joue.
Le film prend donc le temps d’observer Juliette et Marie à l’œuvre dans leurs réflexions théoriques, leurs débats, qui ne se limitent pas qu’aux champs de la pédagogie. Le lieu est pensé comme un laboratoire dans lequel on avance par essais-erreurs, on se remet en question, on bouge les meubles, on recommence autrement.
Plus largement, il s’agit de questionner la manière dont le cadre institutionnel évalue, catégorise, classe. Comment faire pour penser les enfants “pleins” de leur expérience singulière de vie, plutôt que “en manque” de choses, “en retard” sur les autres ?
Ce film est une invitation à la remise en question, que ce soit de notre rapport aux apprentissages, de nos rapports adulte-enfant ou encore des rapports de domination qui se tissent au sein de nos institutions.
Il est certes difficile de sortir du conditionnement de nos systèmes et le film propose d’en dévoiler certains aspects, grâce aux regards bouleversants que nous renvoient ces enfants issus d’autres systèmes.
Juliette et Marie défrichent des territoires de pensée, viennent ajouter leurs pierres aux questions fondamentales de notre rapport à l’école. C’est l’histoire d’une école qui se crée, qui se pense et se repense. L’histoire d’une école qui n’en est pas vraiment une. Ou bien, au contraire, qui pourrait justement être l’école, demain.
RÉALISATION : Lydie Wisshaupt-Claudel
IMAGE : Colin Lévêque
SON : Thomas Grimm-Landsberg & Lucas Lebart
MONTAGE : Méline Van Aelbrouck
MONTAGE SON : Aïda Merghoub
MIXAGE : Senjan Jansen
ETALONNAGE : Peter Bernaers
PRODUIT PAR
Les Productions du Verger // Joachim Thôme & Jérôme Laffont
Visualantics // Gert Van Berckelaer & Steven Dhoedt
EN COPRODUCTION AVEC
la RTBF // secteur documentaire
le CBA (Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles)
AVEC LE SOUTIEN
du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel
de la Fédération Wallonie-Bruxelles
du Fonds Audiovisuel de Flandre (VAF)
de la Direction Générale Coopération au Développement
AVEC LA PARTICIPATION
du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral de Belgique
et de Canvas
Lydie Wisshaupt-Claudel vit à Bruxelles depuis 2001. Elle se forme au montage à l’Insas (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle).
En 2006, elle se confronte à la réalisation avec Il y a encore de la lumière, journal de voyage en Islande, trace d’un apprentissage de la solitude. Puis, d’un long périple dans l’ouest américain, elle tire Sideroads (2012), où avec son compagnon, elle part à la rencontre de citoyens américains, qui oscillent entre foi et désillusion et questionnent le mythe face à leur réalité.
Elle prolonge son travail autour de la société américaine dans Killing Time, entre deux fronts (2015), qui décrit le quotidien d’une petite ville militaire de Californie, dont la force d’évocation parle en creux des traumatismes silencieux de la guerre. Le film a été récompensé plusieurs fois dans divers festivals internationaux.
Éclaireuses, son nouveau film, aborde la question de l’école, en nous invitant à suivre le quotidien de deux enseignantes fondatrices d’une école-recherche destinée à des enfants issus de l’exil et sans passé scolaire.
Elle alterne toujours la réalisation et le montage, persuadée que les deux pratiques se complètent et s’enrichissent.
VOUS ÊTES ENSEIGNANT OU VOUS ÊTES UNE ORGANISATION ET VOUS VOULEZ MONTRER LE FILM…
contactez-nous : info@lesproductionsduverger.be
Ci-dessous, vous trouverez deux versions téléchargeables d'un dossier pédagogique (l'un en français et l'autre en néerlandais), ainsi qu'une version courte du film (30 minutes environ). Ce matériel est destiné à des activités avec des enfants à partir de la 3è primaire, mais aussi avec des adolescents du secondaire.